Les reportages et les images en provenance de Gaza dépeignent l'horrifiante réalité à laquelle sont confrontés les Palestiniens victimes du crime génocidaire contre l'humanité perpétré depuis octobre 2023 par le gouvernement israélien soutenu par les États-Unis.
Au milieu du blocus et des bombardements incessants de Gaza qui durent depuis 20 mois, le gouvernement fasciste du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou fait systématiquement mourir les enfants de faim. Les informations provenant d'hôpitaux assiégés et de familles endeuillées montrent une privation alimentaire généralisée et délibérée ciblant les plus vulnérables.
Le nombre de morts dues à la famine et à la malnutrition continue d’augmenter chaque jour. Au 25 juillet 2025, les autorités de Gaza rapportaient au moins 113 décès liés à la famine depuis octobre 2023, dont 81 enfants.
En une seule journée cette semaine, quinze autres Palestiniens – dont des nourrissons – sont morts en raison du manque de nourriture, selon le ministère de la Santé de Gaza. À ce jour, plus de 28 000 enfants ont été diagnostiqués souffrant de malnutrition aiguë.
Les professionnels de la santé à Gaza, qui travaillent déjà dans des conditions impossibles, avertissent que le nombre réel est bien plus élevé, de nombreux cas n'étant pas signalés en raison de l'effondrement des infrastructures et des coupures de communication.
Les médecins décrivent une situation impensable mais néanmoins réelle. Le directeur régional de l'UNICEF, Edouard Beigbeder, a récemment déclaré: «Les enfants de la bande de Gaza meurent de faim. La malnutrition aiguë sévère augmente plus vite que les fournitures humanitaires ne peuvent entrer à Gaza. »
À l’hôpital Nasser, l’un des rares établissements encore en fonctionnement, le Dr Ahmed al-Farra a déclaré: «Personne à Gaza n’est à l’abri de la famine, pas même moi. Je vous parle en tant que responsable de la santé, mais moi aussi, je cherche de la farine pour nourrir ma famille. »
Parmi les personnes souffrant de la famine se trouve Zainab Abu Halib, une fillette de cinq mois. Selon une enquête menée par l’Associated Press, Zainab est née en bonne santé, avec un poids de plus de 3 kg. Mais après son décès, les médecins ont indiqué qu’elle ne pesait plus que 2 kg. Son père, Ahmed Abu Halib, a expliqué que Zainab dépendait d’un lait infantile spécifique qui était inaccessible sur les marchés assiégés de Gaza.
Sa mère, affaiblie par la faim et la déshydratation, ne pouvait pas produire de lait maternel. Dans un acte de désespoir, la famille a emprunté de l’argent pour acheter du lait infantile introduit clandestinement par des réseaux improvisés, mais les approvisionnements étaient irréguliers. Zainab a commencé à vomir tout ce qu’elle ingérait, et avec le temps, son corps squelettique s’est encore détérioré.
«Elle a pleuré toute la nuit à cause de la faim», a déclaré sa mère. «Nous n’avions plus rien à lui donner. Rien.» Un médecin de l’hôpital Nasser a indiqué que son corps ne pouvait plus du tout absorber les nutriments. «Lorsqu’elle est arrivée, il était trop tard. Nous avons essayé, mais ses organes avaient cessé de fonctionner. Son système immunitaire ne répondait plus.»
Lors de ses funérailles, son père pouvait à peine parler. «Avec la mort de ma fille, beaucoup d’autres suivront», a déclaré sa mère. «Nous ne sommes plus que des chiffres maintenant. Nos enfants sont devenus des chiffres.»
La faim et le chagrin tourmentent les mères de tout Gaza, en particulier celles qui tentent d’allaiter leurs nourrissons. Ce lien biologique entre la mère et l’enfant, normalement vital, est devenu presque entièrement impossible.
Une femme, Nada, a confié à un journaliste par message texte: «Il n’y a presque que de l’eau salée. Je m’effondre de faim et de déshydratation, incapable de produire du lait pour mon fils… J’ai bien peur qu’il meure.»
Nagla Waleed Abou Aia, la mère de Ramaa, âgée de cinq mois, a expliqué que sa fille n'a pas pris de poids depuis sa naissance.
«Je ne peux pas allaiter car je n’ai rien à manger. Mon bébé meurt de faim.» Les yeux de Ramaa sont enfoncés. Sa peau pend sur ses os. Les infirmières, en tenant son corps minuscule, éclatent en sanglots. Il ne reste plus rien à offrir, si ce n’est du réconfort.
Al Jazeera a rapporté cette semaine qu’au moins 15 personnes étaient mortes de faim en l’espace de 24 heures, portant le bilan officiel des décès dus à la famine à plus de 100. Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré: «La famine est désormais notre réalité.» Et d’ajouter: «Et le monde ne fait rien. Le gouvernement israélien, l’administration américaine et d’autres nations complices sont entièrement responsables de ce génocide historique.»
Dimanche, le Washington Post a décrit la grave crise humanitaire à Gaza, qui provoque des effets dévastateurs sur le corps humain, en particulier chez les enfants. Selon son article, les hôpitaux sont submergés par des enfants mal nourris présentant des signes de cachexie aiguë: yeux creux, côtes saillantes, membres émaciés et fatigue extrême.
Les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme: le manque prolongé de nutrition empêche le corps des enfants de bien absorber les nutriments. Cela entraîne une défaillance du système immunitaire, une insuffisance des organes vitaux, et dans les cas les plus graves, la mort due à des complications comme la déshydratation et les infections – que le corps d’un enfant en bonne santé pourrait normalement surmonter.
Le journal indique que le processus de famine affaiblit le corps par étapes: la perte de poids et la fatigue initiales laissent place à une atrophie musculaire, à un affaiblissement des organes et à une suppression du système immunitaire, rendant même les maladies bénignes potentiellement mortelles.
Les agences humanitaires alertent sur le fait que les enfants de Gaza présentent des signes classiques de malnutrition aiguë, notamment: une peau fragile et cassante; des gonflements dus à une carence en protéines (kwashiorkor); une perte totale de graisse sous-cutanée, laissant les membres minces comme des baguettes.
Une fois que la faim devient généralisée et persistante, une augmentation spectaculaire des décès est observée parmi les plus vulnérables – les nourrissons et les jeunes enfants. Le coût physique et psychologique est évident : Les familles sont incapables de fournir de la nourriture et les enfants trop faibles pour pleurer ou jouer.
Les images qui émergent actuellement de Gaza choquent la conscience et rappellent les pires crimes de l’histoire. Des photographies d’enfants palestiniens émaciés, allongés dans des tentes bombardées ou sur les sols d’hôpitaux, trop faibles pour pleurer, présentent une ressemblance indéniable avec les images tristement célèbres des Juifs affamés dans les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. La famine, les yeux enfoncés, les corps décharnés évoquent les souvenirs d’Auschwitz, Dachau et Bergen-Belsen.
Il est cruellement ironique que le peuple israélien, dont beaucoup ont des proches qui ont été victimes du génocide hitlérien, soit aujourd'hui gouverné par un régime qui pratique les mêmes méthodes que les nazis. Le sionisme a produit l'assassinat ciblé, le déplacement et la famine de tout un peuple.
Mais contrairement à la Seconde Guerre mondiale, où le monde n'a pris conscience de l'ampleur des crimes nazis qu'après la libération des camps de la mort en 1945, le génocide de Gaza se déroule aujourd'hui sous les yeux de milliards de personnes à travers le monde, en temps réel.
Grâce aux sites web, aux réseaux sociaux, aux enregistrements sur smartphone et aux diffusions en direct dans le monde entier, aucun mensonge ni justification ne peut dissimuler la réalité de ce qui se passe. La famine délibérée imposée aux enfants par Israël se déroule au grand jour, avec le soutien des gouvernements impérialistes des États-Unis et de l’Europe.
Parallèlement, les attaques meurtrières menées par Israël se sont intensifiées de manière spectaculaire depuis que Netanyahou est revenu de la Maison-Blanche il y a moins de trois semaines. Dimanche, l’armée israélienne a tué au moins 63 personnes à travers Gaza, peu après avoir annoncé qu’elle commencerait à « suspendre » les attaques pendant 10 heures par jour, dans certaines zones, pour permettre le passage de l’aide humanitaire.
Quelques heures après le début des soi-disant «pauses humanitaires», les raids aériens israéliens ont repris. «Il y a eu une frappe aérienne sur Gaza-ville, l’une des zones désignées comme zone sûre, où les forces israéliennes étaient censées suspendre leurs opérations militaires», a rapporté Hind Khoudary d’Al Jazeera depuis Deir el-Balah.
En Cisjordanie occupée, les troupes israéliennes poursuivent leur campagne parallèle d’exécutions ciblées, de démolitions de maisons et de violences perpétrées par des colons. Deux mineurs palestiniens ont été tués par des tirs israéliens à Al-Khader, près de Bethléem, plus tôt cette semaine, ce qui a provoqué des manifestations. Les arrestations massives et les raids nocturnes se poursuivent, plus de 9 000 Palestiniens étant emprisonnés sous détention administrative – mesure permettant de les détenir indéfiniment sans inculpation ni procès.
Alors qu'il cherche à affamer les Palestiniens, le gouvernement israélien intensifie également ses efforts pour empêcher l'aide d'atteindre Gaza. Dimanche, l'armée israélienne a intercepté le navire humanitaire Handala à destination de Gaza, opéré par la Coalition Flottille de la liberté, alors qu'il tentait de livrer des fournitures humanitaires aux Palestiniens de Gaza.
Le navire a été intercepté par la marine israélienne dans les eaux internationales, à environ 40 à 70 milles nautiques de Gaza, puis remorqué jusqu’au port israélien d’Ashdod. Les 21 personnes à bord – dont des militants internationaux, des journalistes et des parlementaires – ont été détenues, et les communications du navire coupées pendant l’interception.
Des images filmées à bord montrent des soldats israéliens armés montant sur le navire, tandis que les activistes lèvent les mains en signe de reddition. La Coalition Flottille de la liberté a déclaré que le Handala transportait des fournitures vitales telles que du lait infantile, de la nourriture et des médicaments, dans le but d’apporter une aide directe à la population civile souffrant de privation aiguë sous le blocus en cours.
L’organisation a qualifié la saisie du navire de violation du droit maritime international et d’attaque contre une initiative pacifique menée par des civils visant à briser ce qu’elle décrit comme un «blocus illégal». Les autorités israéliennes ont tenté de justifier l’interception en affirmant que la tentative était périlleuse, illégale et constituait une menace pour les opérations humanitaires en cours. Elles ont soutenu que le navire cherchait illégalement à franchir les restrictions maritimes imposées par Israël.
Après un incident similaire impliquant le Madleen en juin, le Handala est le deuxième navire humanitaire empêché par Israël d’atteindre Gaza ces derniers mois. Des organisations de défense des droits humains ont déclaré que l’action d’Israël constituait une interception illégale dans des eaux internationales. Elles soulignent que la flottille n’avait jamais pénétré dans les eaux territoriales israéliennes et affirment qu’Israël n’avait aucune juridiction sur la zone où le navire a été saisi. Au moment d’écrire ces lignes, les militants et les journalistes étaient toujours détenus par les autorités israéliennes.